Street art et mémoire à Medellín: du déni au défi - Université Paul Valéry Montpellier 3 Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue HispanismeS Année : 2019

Street art et mémoire à Medellín: du déni au défi

Résumé

Medellín experienced an unprecedented wave of violence in the 1980s and 1990s from which it is still struggling to recover. The survival of Pablo Escobar’s image, a tourist boon for the city, divides the inhabitants: should it be eradicated or, on the contrary, should it be assumed, in order to overcome the trauma it represents? This dichotomy can be found in the street art that has invaded Medellín since the 1980s, as intended by this comparative study of Comuna 13, where street art has become a way of opening up a marginal neighbourhood and creating a future, while highlighting themes other than drug trafficking, and Comuna 9, where a young graffiti artist is planning to set up an Escobar open-air museum. The article aims to understand how Medellín’s street artists are contributing to create a new urban identity. Are they memory passers or rather future builders? Is their art still part of a subversive dimension inseparable from the first urban graffiti artists, or does it respond to a culture, a society that brainwashes them?
Medellín padeció en los años 80 y 90 una oleada de violencia de la cual le cuesta reponerse. La supervivencia de la imagen de Pablo Escobar, bendición turística para la ciudad, divide a los habitantes : ¿habrá que erradicarla o al contrario asumirla, para lograr sobrepasar el trauma que representa ? Encontramos la misma dicotomía en el street art que invadió las calles desde los 80, como aspira a demostrarlo este estudio comparado entre la Comuna 13, donde el arte se ha vuelto una manera de sacar un barrio al margen de su aislamiento y crearse un porvenir poniendo de relieve otras temáticas que la del narcotráfico, y la Comuna 9 en la que un joven grafitero espera montar un museo Escobar al aire libre. Se tratará de entender en qué medida contribuyen los street artistas de Medellín a crear una nueva identidad urbana. ¿Serán vectores de memoria o más bien constructores de porvenir ? ¿Todavía se inscribe su arte en una dimensión subversiva indisociable de los primeros grafiteros urbanos o responde más bien a una cultura, a una sociedad que los predispone ?
Medellín a connu dans les années 80-90 une vague de violence sans précédent dont elle peine à se remettre. La survivance de l’image de Pablo Escobar, manne touristique pour la ville, divise les habitants : faut-il l’éradiquer ou au contraire l’assumer, afin de dépasser le traumatisme qu’elle représente ? Cette dichotomie se retrouve dans le street art qui a envahi les rues depuis les années 80, comme vise à le montrer cette étude comparée de la Comuna 13, où l’art de rue est devenu une manière de désenclaver un quartier marginal et de se créer un avenir, tout en mettant en avant d’autres thématiques que le narcotrafic, et de la Comuna 9 où un jeune graffeur a pour projet de monter un musée Escobar à ciel ouvert. Il s’agira de comprendre en quoi les street artistes de Medellín contribuent à créer une nouvelle identité urbaine. Sont-ils des passeurs de mémoire ou plutôt des constructeurs d’avenir ? Leur art s’inscrit-il encore dans une dimension subversive indissociable des premiers graffeurs urbains ou répond-il à une culture, à une société qui les formate ?
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03867131 , version 1 (23-11-2022)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03867131 , version 1

Citer

Françoise Bouvet. Street art et mémoire à Medellín: du déni au défi. HispanismeS, 2019, Pratiques artistiques dans l’espace public (14). ⟨hal-03867131⟩

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