From 'complexity' to 'simplexity' - Université Paul Valéry Montpellier 3 Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Amerindia Année : 2019

From 'complexity' to 'simplexity'

Résumé

Mazatec, a famous Eastern Otomanguean language of Southern Mexico, has been described mostly by linguists from the Summer Institute of Linguistics, such as Paul Kirk (1966), Kenneth and Eunice Pike (1947), Kenneth Pike (1948), Carole Jamieson (1982) and many others, from a comparative or a descriptive standpoint. Although these contributions have provided a substantial and reliable knowledge of the language on the basis of a set of different dialects (Huautla, Chiquihuitlán, etc.), data still need to be carefully revisited and updated. This paper questions a few typological parameters in verb inflection, on the basis of the ALMaz project – A Linguistic Atlas of Mazatec (IUF, 2010-2014). Our critical approach of former work on Mazatec dialects is based on two sets of phonological and morphological patterns (10 phonological variables and 6 morphological parameters), which challenge linguistic typology, as every single parameter suggested by previous analysis on the basis of particular dialects – especially the Huautla dialect, which turns out to be more idiosyncratic than could be expected at first sight – happens to be questionable, under the light of other varieties. Indeed, currently available data on Mazatec dialects up to now have been gathered mostly from a descriptive standpoint, rather than for the benefit of linguistic typology. Initially, the theoretical background of most of these studies was Tagmemics, a very efficient model for descriptive analysis, but which does not necessarily fit prerequisites for modern linguistic typology. The discrepancy between the kind of data made available by former models of description and the goals of current linguistic typology is all the more challenging, as Mazatec is still a language with strong vitality, though trends to language shift can nowadays be observed, even in Huautla, as everywhere else in Mexico. Therefore, Mazatec dialect variation turns out to be an exemplar case of how much of substantial work still has to be done on languages that linguists would too hastily deem as sufficiently described in the past. This paper shows that, on the contrary, much is still to be done in order to show how the sound patterns and the grammar of such an important Otomanguean language as Mazatec can be accounted for.
En este artículo, con enfoque tipológico sobre el sistema verbal mazateco, revisamos los datos y los modelos descriptivos de Paul Kirk (1966), Kenneth y Eunice Pike (1947), Kenneth Pike (1948), Carole Jamieson (1982) y otros autores, sobre variantes del idioma mazateco, en particular, a través de encuestas recientes sobre las variantes de la Alta mazateca, realizadas dentro del marco del proyecto ALMaz (IUF, 2010-14). Esta descripción, crítica del sistema y de las monografías previas del mazateco, se fundamenta en un conjunto de 10 variables fonológicas y de 6 variables morfológicas, que plantean un reto a la tipología lingüística, ya que cada uno de estos rasgos estructurales resulta variable o cuestionable desde el punto de vista de la variación dialectal según los datos reunidos por el ALMaz – incluso para una variante tan ejemplar como la de Huautla de Jiménez. Los datos accesibles en estos trabajos previos no fueron recopilados dentro de un marco teórico de tipología lingüística, sino con enfoque meramente descriptivo y diagnóstico, así como con un marco teórico hoy en día muy cuestionable – la tagmémica. Los proyectos de tipología lingüística que se conforman con estos datos, recopilados hace varios decenios a partir de distintas variantes dialectales (Huautla, Chiquihuitlán, etc.), sin cuestionarlos o sin buscar nuevos datos corren el riesgo de construir una tipología general alejada de la realidad empírica, debilitando el valor de la construcción teórica de la tipología lingüística misma. Hoy en día, el reto se plantea con particular agudeza, en el contexto del desplazamiento lingüístico de los idiomas originarios de América, en particular de México. El mazateco sirve de caso ejemplar, de un idioma mesoamericano todavía muy accesible, con vitalidad relativamente alta y amplia variación dialectal, sin embargo, permanece poco estudiado. Esta paradoja de un idioma otomangue famoso pero poco estudiado, o de manera fragmentaria, plantea un dilema tanto para la tipología lingüística como para la documentación de “lenguas en peligro”.
Le système verbal du mazatec a été décrit par Paul L. Kirk (1966), Kenneth et Eunice Pike (1947), Kenneth Pike (1948), Carole Jamieson (1982) et d’autres linguistes qui ont apporté dans ces travaux une contribution substantielle à la linguistique amérindienne, à partir de données dialectales issues de différentes variétés de mazatec (Huautla, Chiquihuitlán, etc.). Ces données sont ici revisitées à partir d’enquêtes récentes réalisées notamment dans les hautes terres mazatèques dans le cadre du projet ALMaz (Atlas linguistique Mazatec), 2010-14 (IUF). La description développée ici se base sur un ensemble de 10 variables phonologiques et de 6 variables morphologiques, dont l’instanciation dans le diasystème mazatec pose un défi à la typologie linguistique, dans la mesure où chacune de ces caractéristiques observables dans le complexe verbal mazatec s’avère variable. La mise à l’épreuve des données existantes avec celles recueillies à date récente dans le cadre du projet ALMaz révèle ce relativisme typologique avec une particulière acuité, comme le montre un retour sur les données de Kenneth Pike concernant les classes tonales du mazatec de Huautla. Alors que dans les travaux existants sur le mazatec, les données les plus souvent citées d’un point de vue empirique et fonctionnel se réfèrent à des variétés distinctes, l’approche développée ici suggère que la typologie linguistique, qui s’alimente de ces descriptions désormais datées, devrait s’accompagner d’un retour au terrain et d’un recadrage théorique, d’autant plus que ces données ont été généralement recueillies et analysées à travers le prisme de la tagmémique, qui n’avait pas nécessairement vocation à alimenter des bases de données typologiques. Une typologie générale fondée sur des données très particulières, fragmentaires et partielles, comme c’est le cas de l’état de l’art en grammaire mazatèque, court le risque de voir sa construction théorique remise en question, en termes de validité des généralisations qu’elle est susceptible d’établir sur la base de faits de langue composites. A l’heure d’un regain de préoccupation des linguistes pour les phénomènes de substitution linguistique (langues « vulnérables » et « en danger ») dans les Amériques et ailleurs, un retour au terrain est en effet d’autant plus nécessaire, en particulier au Mexique. Le mazatec sert donc ici de prisme, en tant que langue méso-américaine aisément accessible, mais qui n’en reste pas moins méconnue, en termes de diversité interne. Ce paradoxe d’une langue otomangue très connue mais somme toute encore insuffisamment étudiée, ou du moins, à travers diverses variétés dialectales sans tenir compte du diasystème, est l’objet de la présente étude, tant sur le plan de la typologie générale que du point de vue de la finalité du travail de collecte de langues ou de variétés dialectales « en danger »
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SURREY_JLL_JF_Mazatec_IC_29_02-2016_OK.pdf (3.28 Mo) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-04046653 , version 1 (26-03-2023)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04046653 , version 1

Citer

Jean Léo Léonard, Julien Fulcrand. From 'complexity' to 'simplexity': a diasystemic approach of Mazatec inflectional classes. Amerindia, 2019, Inflectional class complexity in the Oto-Manguean languages (41), pp.199-240. ⟨hal-04046653⟩
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